Arrivé à Chiang Mai lundi 23 aout (et non pas le 13 !! Mea culpa !), dans l'après-midi, après vérification de la réservation de la chambre pour cette nuit, du trekk organisé dans la jungle du mardi 24 au jeudi 26 aout, nous avons rendez-vous avec tous les inscrits à ce trekk à 18h.
Nous prenons alors le temps de souffler un peu, de nous installer, ...; puis partons faire quelques pas dans la ville, à 5 minutes à pieds de l'auberge.
Le coeur de ville est entouré d'un chenal carré, d'une 10e de mètres de large, dont le côté intérieur laisse apparaître de temps en temps les traces d'anciens versiges d'une fortification en briques.
Des temples à tous les coins de rue, nous en visitons quelques uns de splendides. Nous discutons même avec un moine, pieds nus sur une passerelle en bambou, au milieu d'un magnifique jardin bien protégé derrière le temple. Petit moment privilégié très reposant pour l'esprit...
La circulation n'a rien de comparable à celle de la capitale, même si elle reste assez continue.
Pas autant de taxi ou tuk-tuk en tout cas, pour venir nous casser les pieds... Mais il y en a toujours au moins un, bien caché, qui nous attends sans rien dire, et surgit au dernier moment, avec leur répliques répétitives “Hello where do you come from where do you go what are you doing 50 baths an houre to visit temple in the city ?”; ce à quoi je réponds cordialement “no thank you, bye bye !”.
Je préfère leur répondre gentiment, brièvement, mais systématiquement, plutôt que d'adopter une attitude trop sèche et silencieuse, même si je ne leur ai rien demandé. Histoire de leur montrer que je tiens à maintenir un bon rapport convivial entre leur attitude commerciale insistante et ma position de touriste à fort pouvoir d'achat, et améliorer le respect humain, sans quotionner dans une attitude inverse une attitude sans scrupule de leur part à vouloir dépouiller sans état d'âme les touristes “vaches à lait” !
Je pense, mais nous y reviendrons dans un chapitre spécial de synthèse sur quelques points qui nous ont marqué en Thailande et au Vietnam, que les commerçants thailandais, pris par cet angouement des touristes pour cette destination réputée peu chère, ont changé radicalement leur attitude depuis seulement quelques mois, vu les différents témoignages des amis qui ont pu en revenir avant notre départ. Les tarifs des locactions, des taxis, des commerces en tout genre, de la restauration... ont doublés. Cela reste encore peu chère, mais vu le prix du billet, cela devient très vite honnereux au total ! Un petit euro par ci, par là, mine de rien, si tout est facturé dans cet esprit de faire payer à tout vent le touriste qui arrive au pays, cela devient vite très cher, autant qu'en France dans certains cas !
Notre attitude, en fin de blog, sera donc de dénoncer tous les mauvais points (avec des adresses précises, pour ne pas généraliser !), et de mettre en avant les bons coins où il fait encore bon vivre sans se ruiner !...
Oups ! 18H déjà ! C'est l'heure du breafing avec notre guide Jacky, et les autres aventuriers.
Jacky est un thailandais de 45 ans, qui en fait beaucoup moins. D'un physique sportif, et d'un bon mental très positif, il a vraiment l'air de savoir motiver et diriger une petite équipe de touristes novices lachée en pleine jungle !
Nous sommes 6 inscrits, et attendons une 7e personne en soirée.
3 couples : Ackim et Sara, Madja et Maxime, Julie et moi.
Le premier couple est très jeune, 21 pour le garçon et seulement 20 piges pour la fille !
Le second coupe est un peu plus agé : 25 l'une, 28 l'autre.
Ca va nous rappeler nos années d'étudiant...
Sara semble très fermée, voir très autaine. Je pense qu'elle manque de maturité. Les autres montrent beaucoup plus d'ouverture d'esprit, mais n'ont pas une mine très enthousiaste.
Durant l'exposé du guide, sur le déroulement de ce trekk de trois jours, il arrive, avec beaucoup d'humour et d'energie aussi, à détendre un peu l'atmosphère, où les plus jeunes semblent se chercher comme s'ils avait encore quelque-chose à montrer, ou cacher, vu notre age. Petit à petit, se rendant compte sans doute que nous ne portons pas de jugement attif, et avons aussi de l'humour, la confiance finit par s'installer. Les liens s'affirment un peu. Comme le dit le guide, dans la jungle, nous ne pouvons plus compter que sur nous; nous sommes ensembles, et devons rester “happy” !
Seule Sara reste fermée. Elle et son ami demande s'il est possible de faire cette marche avec des tongues ou de simples balerines. Je crois réver ! Le guide a beau leur expliquer, il n'en tiendrons pas compte ! Ils partirons en tongue ! Incroyable ! Je me dis que ceux là abandonneront dès la première heure ! Je n'en reviens pas, et ne comprends pas pourquoi ils s'obstine ainsi. Mais chacun se gère comme il l'entend. Toute l'équipe est avertie, le guide a bien fait son travail. Le reste est à la responsabilité de chacun...
Durant ce raid, heu... cette petite rando (lapsus de sportif aux jambes galopantes !), la nouriture est prévue, pas les boissons ni l'eau (!!). En fait, le guide nous explique que l'on passera par des étapes villages (un peu comme sur l'autoroute, en France !), dans la jungle, où les villageois nous aurons préparé à manger, et nous vendrons les bouteilles de soda ou eau à un prix plus élevé qu'en ville, devant les porter à dos d'homme ou de “chameau thailandais”... 18 km et 2000 m, c'est la distance et le dénivelé totaux du trekk. Ca va, on va pas mourir ! Mais c'est vrai que cela n'a rien à voir avec un parcours sur terrain plat sans encombre. C'est la jungle !! Avec toutes les bébêtes et végétation luxuriante que cela suppose ! On n'a pas rencontré Tchita, Tarzan ou Jane, mais pas loin...
Après ce premier contact fort instructif, Julie et moi rejoignons un groupe de 4 irlandais, au bord de la piscine de la guest house. Ils sont très sympa, discutent volontier. Tous sont au chomage. Ils ont démissionné pour faire ensemble un tour du monde ! Géant ! Ils en sont à leur premier mois. après, destination Australie, Nouvelle-Hélande, Fiji...
L'eau de la piscine est par contre très asside. Pas d'odeur de chlore, mais plutôt de vinaigre ! Ca pique trop aux yeux ! Le temps d'aller chercher mes lunettes de natation, la 7e personne du trekk arrive, et vient discuter avec nous. Elle s'appelle Loes, est Hollandaise, 25 ans, mature, et aime voyager seule. Elle vient ainsi de la Mauritanie, et continue son périple en Thailande. Son anglais est excellent; Elle montre aussi, comme les irlandais, beaucoup de passience, devant notre difficulté à parler cette langue commune.
Nous discutons ainsi, tout en barbottant pour les uns, et cirotant une bière pour les autres (qu'est-ce qu'ils allignent comme bouteilles, les irlandais !!), ou les deux à la fois... jusqu'à 21h30. Un des gérants vient alors nous prévenir que le bar est fermé, mais que nous pouvons continuer à discuter au bord de la piscine. Puis il vient s'assoire à une 10e de mètres de nous, sans vraiment se méler à la conversation. Tout en nous obsevant d'une curieuse façon, il se roule un gros cigare en feuille de banane. L'odeur suspecte n'est pas trompeuse ! Les irlandais, intrigués par sa mise en scène, demande à fumer quelques staffes son pétard. Il le fait circuler volontier, et retourne s'assoire à sa place. Les Irlandais lui demande son prénom. John ! Héy ! Like me ! S'esclame le plus sobre. Ils tentent d'approfondire un peu la discution, mais l'homme finit par se lever, et partir, nous souhaitant une bonne soirée. Etrange personnage. C'est le même homme qui m'avait abordé, en arrivant à l'auberge.
Je commence, comme Julie, à avoir serieusement la dalle !
Je suggère que l'on aille manger en ville, à côté du “Night market”, un petit marcher de nuit pour touriste. Les irlandais nous parlent d'un pub (évidemment !), où un guitariste thailandais assez réputé y donne régulièrement quelques représentations. Nous proposons d'essayer de nous y retrouver vers les 23h, si l'on tient encore debout...
alors que nous commençons à sortir de l'auberge, le gérant fumeur de joint nous interpelle. Il nous propose d'appeler un taxi pour aller à notre night market. Pour moins de 80 baths à trois, c'est possible. Nous nous montrons septiques, et continuons à marcher. Nous sommes déjà sur le trotoire, prêt à nous y rendre à pieds, d'autant plus que sur le plan, cela semble très proche. Il nous emboîte le pas, nous devance, et sans rien dire, ouvre la porte arrière de sa voiture, en nous invitant à y monter, pour nous y conduire. Loes s'y laissant piéger, ne sachant pas comment la convaincre vite fait de faire demi tour, faute de manque de spontanéité en langue anglaise, Julie et moi l'accompagons ! Aih aih aih... Ca me rappelle quelque chose de pas bon du tout !! N'étant ni chauffeur de taxi, ni de tuk-tuk, son geste est pour moi tout à fait gratuit. Aussi lorsque l'on arrive au lieu prévu, à peine 5 minutes plus tards à petite allure, j'ouvre la porte pour sortir de ce traquenard sans me sentir redevable de quoi que ce soit, alors que les filles demandent combien doit-on pour la course !!! C'est bon, c'est grillé ! Obligés, Julie lui verse 100 baths, sur lesquels il en rendra 20 à notre retour nocturne, n'ayant la monaie sur lui (tu m'étonnes !!). C'est sur que 80 baths, divisé par 3, c'est dérisoir (à peine 50 cts d'euros); mais ce n'était pas à ce type à les recevoir ! Il fait une illégitime concurence aux vrais chauffeurs de taxi ! Sale type ! Vraiment pas digne de confiance, ni honnette pour un sou celui-là !!
Nous irons manger dans un petit restau à la décoration en terrasse tout en bois, mais à l'accueil très hostère. Impossible, aussi, de se faire rendre la monaie sur 1000 baths pour une consommation de 280 baths (pour 2) ! En fouillant dans les poches, on arrivera à un total de 271 baths. Tant pis pour le restaurateur ! C'est sa faute. La caissière l'a d'ailleurs reconnu.
Fatigués, nous ne nous balladerons même pas au marcher de nuit, d'ailleurs pas si intéressant que cela. Nous rentrerons à pieds, en demandant notre chemin à quelques commerçants. Julie récupérant sa monaie, notre sommeil sera bien mérité, pour se réveiller à 7h40, prêt pour l'aventure en jungle. Etant en demi-pension, nous prenons notre petit déj à l'auberge. Un classique américain, sans plus.
Les premiers réveillés, nous déposons nos gros sacs en consigne et rendons les clés de la chambre, pour les récupérer normalement à notre retour dans trois jours. Les autres aventuriers arrivent un peu plus tard...
Et c'est parti pour une nouvelle aventure !!
Paolo