mardi 28 août 2007

Après le “bambou rafting”, 1e jour...

Après le “bambou rafting”, 1e jour...


Nous partons dans la jungle après notre repas de midi, au moment de la mousson ! Attendant à l'abrit que le plus gros passe, nous enfilons nos punchos, et commençons à marcher sur le chemin de terre, de plus en plus étroit et glissant, nous éloignant progressivement de toute habitation pour nous plonger dans un monde très sauvage... Plus nous nous enfonçons dans cette jungle et plus forts sont les bruits d'animaux (qui doivent donner l'alerte de notre passage), le cressillement de gros insectes de type cygales géantes, ou le bruit tamisé des termites réveillées par l'écos de nos pas sur la terre !

Les plantes sont d'une grande variété et d'une taille étouffante, quoiqu'elles nous protègent du soleil, et nous apporte un peu de fraicheur. Le guide les connait bien, et nous donne de temps en temps quelques informations botaniques.

Nous traversons de magnifiques risières, où quelques cultivateurs vétus de d'habits aux couleurs flamboyantes se retournent et répondent à notre salut de la main.




Nous suivons aussi un cours d'eau, rafraichissant !
Nous faisons une petite halte sous une cabane en bois, bambou, et feuilles de palmier tressées, entretenue pour le confort des randonneurs. Le guide nous ouvre une grosse caisse en plastique cadenassée. Elle contient des boissons fraiches et de l'eau. Elle a été acheminée jusqu'ici à dos d'homme ou de mulet. Seul les guides en possèdent la clé. Bien sur, le prix des boissons est un peu plus cher, sauf l'eau (10 baths/l).

Le sentier que l'on emprunte nous nous mène à un petit village de quelques maisons sur pilotis, toutes en bambou. Une dixaine de thailandais, 4 cochons, 10 poules, 4 ou 5 coques, 20 poucins, deux canards et leurs petits, un veau, 3 chats, et 10 chiens y vivent, assez isolés de la ville.
Le passage de caravanes de randonneurs leur permet gagner un peu d'argent. Un gite de 10 couchages est en effet mis à notre disposition, pendant que notre guide et quatres autres locaux nous préparent le repas du soir. La pluie tombe pendant une demi-heure. Ouf ! Nous sommes chanceux !! C'est un vrai torent de boue qui coule le long dans la pente du sentier.

Ce gite est une construction identique à la leur, un peu plus simple, car ne disposant pas de coin cuisine.
Un panneau solaire suffit à quelques utilisations électriques de courtes durées.
Les douches et WC se trouvent dans de petites cahutes à part. Ne vous attendez pas évidemment à avoir de l'eau courante, et encore moins de l'eau chaude ! Ni une chasse d'eau bien sur... Un simple système de récupération d'eau de pluie allimente une bassine, dans laquelle l'intéressé puise avec une écuelle, pour soit se doucher, soit verser l'eau dans le trou turque des WC. On s'y fait très vite ! Si si... Mais c'est fou comme l'on s'habitue vite aussi à notre petit confort de tous les jours, presque à se croire appartenant à une civilisation dite “plus civilisée”... et à se laisser entendre dire des propos condescendants ! Hummm ! Alors que c'est justement dans ces endroits perdus de la planète, où aucun mode d'emploi n'existe pour savoir comment vivre, voir survivre, que l'on rencontre le plus d'astuces et d'ingéniosités ! Les gens y sont très accueillants. Leurs enfants réalisent de petits brasselets, qu'ils proposent sans insistance aux randonneurs. Julie et moi leur en achèterons une bonne dixaine. Au moins, on sait où va l'argent !

Le repas est préparé dans une cuisine, dans une pièce à part d'une maison voisine de notre gite, toujours sur pilotis. Un feu de bois chauffe une grande marmite. Ca sent bon le mélange de persillade, de poulet grillé, et de diverses épices !

19h. Le repas est prêt. Ces mesdames et messieurs peuvent s'installer à table et ripailler dans la bonne humeur ! C'est vrai que l'on est très bien servi, c'est très fin, et en abondance ! Une jeune fille de 20 ans viendra discuter et jouer avec nous le soir. Notre guide, et julie, gratteront un peu la guitare, en musique de font.
Nous finissons la soirée à la bougie.

Je voudrais raconter une petite anecdote tordante... Après la visite des enfants, pour nous présenter leurs mignons petits brasselets, un viel homme, le grand père, est venu s'assoir près de Sahra, à la fin du repas. Il lui a pris la main gauche, avec délicatesse. Il a ensuite récité quelques prières boudistes sur la main de la jeune fille, en lui nouant un brasselets rouge. Il a fini par lui dire que cela lui porterait chance, puis lui a ensuite demandé de le payer (pas grand chose, 50 baths) !! Quel filou ! Bah, c'était pas méchant, mais bon, à la fois un peu trop obligeant, comme procédé, et un peu trop en portafau sur l'affectif ! Voyant que son stratagème ne fonctionnait pas, il s'est roulé un gros pétard en feuille de banane, et en a proposé une staffe à l'ami de Sara. 40 Bath !! Pffff !! Trop drole comme situation ! Ce vieil homme est reparti, avec un petit sourire en coin... Petit filou, va !

Il n'est que 21h, et déjà tout le monde est mort de fatigue ! Nous partons donc nous coucher. Les lits sont confortables.
Un matelas en pailles tressées serrées, deux couvertures, une moustiquaire en filet suspendue à une poutre du toît, et le sommeil nous rejoint. Très vite ! Mais les bruits de la jungle s'emplifient aussi en même temps ! C'est impressionnant ! Tout d'un coup, un chien dans les environs des maisons se met à couiner violamment. Il a du être mordu par un animal sauvage. Ces chiens sont de véritables garde-fous, pour les habitants. A 4h30 du matin, les premières lueures du soleil réveillent un premier coq, puis un deuxième qui répond au premier, puis un troisième... Et c'est parti pour une véritable symphonie d'un bataillon de coqs en jungle ! Bon, évidemment, dans ces conditions, nous sommes tous réveillés ! En tantant de se rendormire, c'est maintenant au tour des animaux de la basse cour, comme ce cochon, qui viendra gesticuler aux pieds des poteaux de notre maison, sous le plancher !! Et puis les poules, les chiens, les machins... Quelle cacophonie !!

Levés vers les 7h30, un bon petit dèj bien copieux vient nous consoller de cette nuit difficile : Thé, café, toasts grillés, confiture, beurre, omelette aux oignons et basilic, fruits... Ah ! Quand l'appéti va, ...

Une autre belle journée nous attend... A bientôt,

Paolo