jeudi 30 août 2007

2e et 3e jour de trekk : cascades, moussons et éléphants...

Passons maintenant à la deuxieme et troisième journée de trek...


Apres avoir discuté avec les filles du groupe, toutes (y compris moi) m'ont fait comprendre que la veille, le rythme de Jackie avait été difficile à suivre, à cause de la chaleur écrasante. La marche était hyper facile (c'était en forêt, avec des traversées de rizières, et parfois, il y avait des raidillons). Etant habituee à marcher dans les Alpes avec Cony et Olivier, je me disais qu'il n'y aurait aucun problème, que ce serait EASY !!! Oups ! Grossiere erreur... faire 800 a 1000 m de dénivelées en altitude, avec le petit vent frais sur le visage et les ruisseaux pour se refraichir et un guide qui marche normalement, c'est tranquille ! Mais marcher sous le soleil des tropiques, dans une chaleur étouffante dans la jungle et cuisante dans les rizieres, avec un guide qui fait de la course de côte... là, honnetement, c'est pas ca ! On était chauds bouillants, on grillait comme des steacks et on suait comme... je ne trouve même pas d'équivalent là ! Donc ! On décide de lui en parler. Au réveil du 2eme jour, je vais donc le voir et je lui dit avec un sourire suppliant : " Jackie... you know... yesterday it was wonderfull (ah oui, ca, pas de problème la-dessus: c'etait wonderfull, on est bien d'accord!), but a little bit... quickly for me and the other girls... is it possible to go a little bit more slowly today ? ...." " Yes, yes ! No problem !!!", me repond-il avec la banane. "Happy ! Happy ! If you are happy, I am happy ! If you are not happy... I am not too! You know, today : easy, easy ! The way we take is the way you want ! There are 2 ways to go at the same place : a longer but not high for women, a quick but higher for men... you choose, you choose !" Ah ouais ? Je choose ? Oh ? Sérieux ? Bon ben... le choose, il est vite fait hein... We take the way for the women ! , dis-je sans aucun complexe ! Et tant pis si les men veulent du costaud ! En montagne, on marche sur le rythme des derniers ? Alors dans la jungle, c'est pareil ! Nous voila donc partis pour le WAY FOR WOMEN, apres avoir dit au-revoir a cette sympathique famille et échangé nos mails avec Waree, qui est la jeune fille qui nous a fait tous ses tours de magie la veille au soir...
Julie


Cette deuxième journée de trekk nous fait passer initialement par une école, en plaine jungle. Jacky nous a expliqué comment fonctionne cette école, et en a profité pour nous parler d'avantage des moeurses thailandaise dans les villages, et d'un village à l'autre, avec un comparatif intéressant entre l'ancienne et l'actuelle génération.
Cette école, pour les petits enfants, fonctionne en autarcie. Des légumes, du bétail, en arrière court, permettent d'assurer l'alimentation de tous les enfants et des enseignants. Les habits scolaires leurs sont aussi prêtés, ainsi que quelques fournitures scolaires. Une infirmerie très bien équipée réponds aux besoins les plus urgents comme les plus bénins.
Nous arrivons au moment sacré de la récré des enfants. Rien à voir avec les courts françaises actuelles !
Ici, les enfants rient, jouent ensembles, en toute séreinité, sans dispute ou bagare. Certain jouent même au badbidton. Très souriants, certains nous disent bonjour, et retournent à leur jeux de court.
Nous reprenons la route, sur un sentier qui contourne la montagne que nous avons gravit le jour précédent.

Nous tombons sur de très belles rizières, et marquons une pause de une heure, au bord d'un petit paradis : quelques maisons en bambou au bord d'une grandiose cascade. Tous le monde se change et plouf ! A l'eau ! Ah ! Quel rafraichissement !! La roche est creusée derrière la cascade. Celle-ci libère un courant très fort. Passer de l'autre côté est équivalent à se faire marcher dessus par un troupeau d'éléphants ! Bah j'exagère à peine ! Hi hi ! En tout cas, juste sous la cascade, ça décoiffe bien !
Nous discutons un peu avec les gens qui vivent sur place. Très accueillant, très aimables !
Nous repartirons avec un petit instrument de musique en forme de corne, en bois, qui émet de curieux sons...
Nous nous alimenterons sous le toit d'une petite maison, sur les crêtes des colines. Joli paysage, mais temps très orageux !

Une forte mousson tombe juste pendant notre repas. Une chance ! Le temps restera un peu orageux, nous enfilerons à plusieurs reprises nos punchos, mais rien de désagréable, au contraire, un peu d'humidité, ça rafraichit !!
Le soir de ce 2e jours, la fatigue se ressent un peu chez tout le monde. Aussi nous arrêtons-nous de bonne heure, vers les 16h, encore une fois avant une grosse mousson !

Cet arrêt se trouve juste au bord d'une magnifique cascade, au bord de laquelle certains d'entre-nous ne manquerons pas de se tremper un peu.

Jacky nous fait une démonstration de saut du haut du second pallier de la cascade ! Ca va, la réception est sans risque, on ne touche même pas le font !


Alors que jusqu'à présent l'accueil était réconfortant à chacun de nos arrêts, ici, on tombe sur une sorte de petit gite refuge, équipé de 10 couchages avec moustiquaires, mais tenu par un jeune thailandais à l'attitude méfiante, pas souriant, pas sympathique. Lui et notre guide nous ont cependant servi un repas traditionnel bien préparé, mais cet homme n'était présent avec nous que pour nous surveiller, et être sur que l'on ne lui chippe pas de cannettes, chips ou autres ! Bien dommage !


Nous sommes si peu rassurés dans ce coin perdu, que personne ne dormira finalement bien ! D'ailleurs, même si nous n'étions pas dérangés par un poulailler, et autres animaux de ferme, bien d'autres éléments ont perturbés le sommeil de chacun... D'abord, les couvertures et sac à viande fournis : infects ! Les couvertures sentaient le renfermé, et le sac, la moisissure ou pire !! Du coup, j'ai dormi habillé dans une tenue manches et jambes longues auprès de Julie, sous la moustiquaire. Ensuite, en s'endormant, en plus des bruits très forts de cigales, s'est rajouté le brouaha constant de la cascade, à 400 mètres de là ! Et enfin, nous avons été réveillés par le passage peu discrêt du gérant, allant finir son rhum de l'autre coté du gite, à 4h30 du matin !! Il n'a pas pris soin d'en ramasser les bouteilles vides, juste à coté de la table où nous prendrons le petit déjeuner !


Bref, Julie et moi aurons bien moins dormi que la veille. Mais bon, on est en vacances, on aura tout le temps de se reposer plus tard, même si l'on ne récupère jamais le sommeil perdu, au contraire...

Au matin du 3e et dernier jour, cette nuit passée devient sujet principal de la conversation. On se rends compte que personne n'a vraiment dormi. Le gérant arrivera bien plus tard, et nous rejoindra en fin de petit déjeuner, sans nous dire bonjour. Juste pour vérifier ce que nous avons pu consommer de son stock de boissons supplémentaires. C'est alors que certains finissent par se rappeler la composition du repas de hier soir, et se demandent si le soit-disant tofou n'était pas du... chien !! En fait, pas du tout ! Il était simplement bien grillé, et bien cuisiné pour avoir une texture fibreuse, comme de la viande... Mais cela a servi de prétexe à Sara pour se conforter dans ses propos racistes vis à vis des Thailandais, qu'elle trouve “petits et fripés”, dans une “civilisation arriérée comme dans les pays du tiers monde'' !! Cette jeune fille est grave !! Son copain a honte pour elle ! Il y a de quoi ! Elle nous réservera d'autres surprises tout aussi révélatrice de son manque de dissernement, dont nous nous serions bien passés !
Nous reprenons la route vers les 10h, sous quelques gouttes. Nous marcherons ainsi deux heures, en traveçant quelques rizières, jusqu'à la destination finale, le site d'éléphants... pour touristes uniquement !
Julie ne se sentant pas d'attaque pour monter à nouveau sur le dos de ces puissants pachidermes, le groupe se répartira sur trois éléphants, accompagnés du petit de l'un deux.

Le circuit emprunté est un manège très accidenté, avec d'importantes pentes, mais sans véritable intéret.

Tout les 100 mètres, l'éléphant est conduit par son maître à hauteur d'une cabane sur pilotis, delaquelle une femme nous propose, pour 20 baths, un sac de bananes à donner à l'éléphant !!

Non mais sans blague ?? Loes, qui se retrouve sur le même dos d'éléphant que moi, me fait remarquer la tête ensanglantée de l'un des éléphants, marquée par la pique de son maître. Ces pauvres bêtes ne semblent pas traitées avec douceur, c'est assez pittoyable à voir !
Julie nous racontera que pendant notre ballade en éléphant, un autre éléphant c'est fait battre, à tel point qu'il a éjecté son maître, et a réussi à prendre la fuite, encouragé par un touriste hollandais très émus de la scène !
Ce que j'en ai vu et cette histoire mon vraiment dégouté de l'exploitation touristique des éléphants ! Julie et moi appelons au boïcote touristique des éléphants de Thailande !
Un photographe du site nous aura chooté sur son appareil photo, pour nous vendre le résultat sur papier. Personne n'y touchera.
Jacky nour reconduira à notre Garden Guest-house vers les 16h. Beaucoup de mécontentements exprimés durant le trajet ! Et ce n'est pas fini...

Nous décidons de faire un petit débreafing vers les 19h, tous ensemble, à un restaurant thailandais, afin de visionner quelques photos. Nous en échangerons après, sur site Internet du quartier. Je ne raconte pas les caprices inutiles de miss Sara, qui heureusement, n'aura pas réhussi à nous gacher la soirée plutôt sympa !

Le repas est copieux et varié. De petits plats sont servis en entrée pour nous ouvrir l'appétis.

Moi, je me régale, une fois de plus !

Un musicien joue quelques bonnes reprises bien connues.

Je raconterai cependant quelque chose que je trouve innadmissible concernant notre Garden guest-house : A notre retour de trekk, une petite surprise comme on en veut surtout pas nous attendais tranquillement...
Alors que nous avions déjà tout payé et réservé (1e nuit en guest house, puis 3 jours de trekk en jungle, puis 3 jours en guest house), la gérante de la Garden Guest-House a voulu jouer à l'idiote, en nous faisant croire qu'il y avait une erreur sur la réservation par notre TAT, et que bien que tout soit payé, elle n'avait plus de chambre pour nous, vu que nous étions enregistrés pour partir à nouveau en trekk de 3 jours, ce qui est vraiment illogique !! Elle a bien appelé devant nous la TAT, et c'est même Anna, notre agent de Bangkok, qui lui a répondu. Rien à faire ! Elle nous a alors proposé, alors qu'elle reconnaissait elle aussi l'erreur, une autre chambre, mais avec l'option unique climatisation OU petit-déjeuner !! Enervés, on s'est un peu engueulé avec elle, et avons finalement pris la chambre avec climatisation, sans petit-déjeuné, dégoutés de cette attitude lamentable de gratte-sous sur une prestation déjà payée ! Nous ne manquons pas de dénoncer ce genre d'attitudes !
Nous sommes, Julie et moi (et le reste de la troupe partis avec nous en trekk d'ailleurs), très déçus par les services proposés après coût par les gérants de cette guest-house, que l'on déconseille fortement !!
L'un des gérants propose de la drogue, et vient vous coller à bout de chants pour vous vendre des visites de la ville dans sa voiture, en ne s'intéressant, sous ses faux sourires, qu'à votre porte monaie !

Nous quitterons volontier cet endroit malveillant, après les avoir gratifiés à la juste valeur de leurs services, pour rejoindre enfin l'autre guest-house, la Whigth Guest-house, dans une rue piétonne du centre ville. Le quartier n'a rien à voir avec le précédent.

Les gens sont vraiment accueillants. La rue est vivante, et pitoresque, avec ses marchands embulants, les guest-houses, les petits restau bien typiques...

Notre chambre est à côté de celles de nos amies, au 4e étage (sur 4).

La vue est dégagée, et domine la ville. Quelque-soit le point de vue d'une fenêtre à l'autre, le toit aux cerpes tendues d'un temple boudiste déploie sa rouge et dorée parure pentue. C'est magnifique !




Nous passerons une avant dernière fois à notre petit café-restaurant bien aimé, pour le petit déjeuner, et retrouverons nos amies masseuses à notre nouvelle demeure !! Ah quel joie !! Quel soulagement !



Pour trois euros pour deux, nous nous faisons servir un petit dèj. bien garni, sur les 11h du matin !


Nous sommes donc dimanche 26 août, jour de marché dans la rue principale perpendiculaire à la notre.

Nous invitons nos amies, Corinne, Valérie, et Zora, à notre restaurant du matin. Nous passerons la soirée ensemble, au Sunday market, très annimé. Les temples tranquilles le jour se transforme en lieu de discution et de buvette le soir. En tout cas jusqu'aux pieds de leurs marches, sur lesquelles des locaux et nous s'assoient un moment, le temps de terminier son plat de brochettes de poulet ou porc au riz, de l'un des nombreux petits stands ouvert à l'occasion de ce marché.



Ce marché s'étend très loin. On trouve de tout, à très bas prix. Rien avoir avec le "Night market" au sud-est de la ville, véritable attrape touriste nocturne. En général, on reconnais un bon marché lorsqu'il est fréquenté par les locaux. Là, c'est le cas ! Quel monde ! Les trois-quarts de thailandais au moins ! Ca fait plaisir. Mais attention à la foche. En effet, depuis quelques mois, ce genre de délis est de plus en plus constaté par les autorités et la police touristique. Bien plus qu'à Bangkoke. A cette vitesse de changements, que deviendra la Thailande dans ... 5 ans ? Souhaitons en tout cas que cette si belle et encore accueillante ville de Chiang Mail échappe à ce que nous connaissons en France dans nos villes, en therme de dérive sociale délinquante...

Nous y testerons un massage thailandais des pieds, histoire de ressentire un peu ce que l'on va apprendre (entre autres). Ouille !! Ca fait mal !! Mais quel soulagement pour les pieds !


Ma masseuse commence à me badigonner le pied de crème. Je sorts ma caméra et filme un peu la scène. Au bout de 5 minutes, elle décide de se faire remplacer. Une collègue plus jeune prend sa place et mon pied en main. Ses points sont plus marqués et plus douloureux entre les ligaments et tendons. Cela se passe bien pendant... 2 minutes, jusqu'à ce que son téléphonne portable ne sonne ! Et là voilà partie dans un monologue de 5 minutes, tenant son interlocuteur invisible d'une main, et mon pied de l'autre. Pas terrible pour masser... Je la flashe en flagrand déli. Ca la fait rire, et finit enfin par racrocher. Alors que je souffre le martyre, mes compaires et Julie paraissent décontractées. Julie s'endore même. C'est pas possible, pensai-je, je suis tombé sur une torsionnaire ! Ce suplice durera 30 minutes, pas une de moins ! Ouf ! Quel experience intense !


Nous nous occupons de la location des vélos dans une cyclerie pas très cher, afin de se rendre dès demain, à notre école de massage. Hé oui ! Fini les vacances pépères ! Ca va bosser dur !
La location nous coute chacun 450 baths les 15 jours ! Ca va ! Les vélos sont un peu pourris, et nous les ramènerons à plusieures reprises, mais c'est suffisant pour les quelques kilomètres à parcourir par jours à travers la ville, aux heures de pointe.


En tous cas de nouvelles belles journées s'organisent devant nous...

Paolo

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